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Page:Canora - Poèmes, 1905.djvu/187

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vers l’humanité

 

Et l’ordre souverain régnait dans notre étude,
La Discorde mourait avec les dieux bannis,
Plus d’efforts dispersés, de vaine inquiétude,
Le but était certain, si la route était rude,
Et l’esprit positif nous tenait tous unis.

Grâce à toi le savant, sûr d’un dessein tenace,
Sentit la paix descendre en son cœur agité,
Créateur d’un moment, il agit, puis s’efface,
Mais il laisse après lui dans le cœur de la race
Un admirable espoir de plus de vérité.

Ton disciple aujourd’hui ne poursuit plus, ô maître.
Le secret de changer la pierre en lingot d’or,
Ou de voir le destin à ses yeux apparaître
Au grand jour, devant tous, il cherche à tout connaître,
Et le vrai qu’il découvre est au commun trésor.

Oui, par toi, désormais, Comte, nous saurons vivre
Sans folle illusion, conscients, fraternels,
Sans attendre qu’un Dieu surgisse et nous délivre.
C’est un savoir certain que nous voulons poursuivre,
Pour donner à nos fils un secours éternel !