Pour sa petite voix, j’aurai des hymnes pures,
Je ferai resplendir son âme, à son éveil,
Comme une source claire au lever du soleil,
Pour qu’il aime à plein cœur, sourie à la nature
Et rêve d’être juste, à l’heure du sommeil.
Ô maître, inspire-moi des strophes d’allégresse
Pour l’instant solennel où, pâles de bonheur,
Les yeux noyés d’extase, et l’espérance au cœur,
Les époux uniront leurs ferventes jeunesses
Par les temples jonchés de palmes et de fleurs.
Qu’ils marchent, enivrés d’encens et d’harmonie,
Vers l’aïeul souriant venu pour les bénir,
Ceux-là, qui n’auront plus qu’un même saint désir,
Ceux qui se sont élus pour transmettre la vie,
Le corps et la pensée, aux âges à venir !
Qu’ils marchent, enlacés sous les voûtes de pierre,
Ou le long des ruisseaux au miroir cristallin,
Dans les parcs, aux massifs embaumés de jasmin,
Au flanc des coteaux verts inondés de lumière
Ou devant les blés d’or qui bordent le chemin