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APRÈS LA TEMPÊTE


(sonnet)



Sur un massif aimé de chrysanthèmes pâles,
Dernières fleurs du parc, si lentes à fleurir,
J’avais vu tout un jour la tempête brutale,
Avec ses mains de mort, s’abattre et s’assouvir…

Et quand, en gémissant, la dernière rafale
Cingla vers l’horizon, il me prit un désir
D’aller voir, s’il restait de mes fleurs automnales
Une odorante trace, un humble souvenir.