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Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/190

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tie des terres, que des denrées dont il faisoit une estimation à vue d’œil. Je ne me suis pas beaucoup éloigné de son idée ; mais j’ai mieux aimé comparer la quantité d’argent qui circule, aux rentes des propriétaires, qui se paient ordinairement en argent, & dont on peut aisément savoir la valeur par une taxe égale sur les terres, que de comparer la quantité de l’argent aux denrées ou au produit des terres, dont le prix varie journellement aux Marchés, & dont même une grande partie se consomment sans passer par ces Marchés. Je donnerai, dans le Chapitre suivant, plusieurs raisons confirmées par des exemples, pour fortifier ma supposition. Cependant je la crois utile quand même elle ne se trouveroit pas physiquement vraie dans aucun État. Elle suffit si elle approche de la vérité, & si elle empêche les