Page:Cantillon - Essai sur la nature du commerce en général.djvu/348

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n’a plus de fonds à Châlons, & qu’il ne sauroit leur fournir de lettres de change ou des rescriptions sur cette Ville. S’ils offrent l’argent au Banquier il leur répondra, qu’il n’a pas non plus de fonds à Châlons, & qu’il n’a pas occasion de tirer, mais que si l’on veut lui païer trois pour cent de change, il fournira des lettres : ils offriront un ou deux pour cent, & enfin deux & demi, ne pouvant faire mieux. À ce prix le Banquier se déterminera à leur donner des lettres, c’est-à-dire, qu’en lui païant à Paris deux livres dix sols, il fournira une lettre de change de cent livres, sur son correspondant de Châlons, païable à dix ou quinze jours, afin de mettre ce correspondant en état de faire ce paiement des vingt-cinq mille livres qu’il tire sur lui : à ce prix de change, il les lui enverra par le Messager ou Carrosse en espece