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— Oui, M. le préfet, j’ai l’honneur d’appartenir à ce corps éminent qui compte dans son sein tant d’hommes de génie… Et il déroula sous les yeux ébahis du préfet le parchemin portant le grand sceau de la chambre des notaires !

— Oh ! Oh ! je vous félicite ! et je vous prie de croire, M. le notaire, que je suis très honoré de recevoir votre visite.

— Merci, M. le préfet : je vous offre mes humbles services. Les pouvoirs du notaire, vous le savez, sont très étendus. Je « puis servir d’intermédiaire entre les parties pour prêter et emprunter des capitaux, pour accorder les intérêts respectifs et amener des conciliations entre les personnes divisées par des prétentions ou des droits mal entendus, pour procurer la vente ou l’acquisition des immeubles, pour recevoir les inventaires après décès ou faillite, etc. » Et, le fait d’avoir étudié chez maître Archambault, le plus savant notaire du pays, me vaudra, je crois, la confiance du public.

— Certainement, M. le notaire ! Vous pouvez me compter pour un de vos clients.

— Merci, M. le préfet. Maintenant, comme un service en attire un autre, voici le service que je me propose de vous rendre.

Tout en étudiant le notariat, je me suis