entra, sans se faire annoncer, dans la chambre de Jean-Charles, qu’il surprit à lire un ouvrage du prince des théologiens, St-Thomas d’Aquin, traitant de la sainteté du prêtre.
— Ah ! ah ! dit l’abbé Faguy, je vous surprends encore en tête à tête avec l’ange de l’école ! Si je n’ai pu jusqu’à présent vous convertir aux idées sacerdotales, j’espère que Saint-Thomas opérera en vous cette conversion…
— Non, M. le curé ! car plus je réfléchis, plus je me reconnais indigne d’embrasser le sacerdoce ! Écoutez, ajouta-t-il, en prenant un autre livre qui se trouvait sur sa table, en quels termes un pieux religieux parle du sacerdoce :
« Saint-Ambroise l’appelle une profession déifique, et il ajoute qu’elle surpasse infiniment toutes les grandeurs de ce monde. Il la met au-dessus non seulement de celle des rois et des empereurs, mais même au-dessus de celle des anges. »
« Le pape Innocent iii, considérant les immenses pouvoirs du prêtre, ne balance pas à le placer, en ce point, au-dessus de la très-Sainte-Vierge elle-même ; et Saint-Bernardin de Sienne, si renommé pour sa tendre piété envers la divine mère, ose s’adresser à elle et lui dire : Virgo, benedicta, excusa me, quia non loquor contra te, sacerdotium prœtulit super te. »
— Quand, M. le curé, les plus grands saints