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dans l’impossibilité de la remplir. Cette cérémonie a lieu demain matin, à six heures, et je dois partir ce soir pour Québec, où m’appelle une affaire importante et urgente. Vous me rendriez un grand service en voulant bien me remplacer à cette fête.

— Quoi ! monseigneur, vous remplacer à cette fête ?… Mais il me semble que je ne puis y songer ! Les bonnes religieuses attendent votre grandeur, et c’est le plus indigne de vos prêtres qu’elles seront obligées de recevoir… Je vous en prie, monseigneur, ne leur causez pas un tel désappointement !

— Elles n’éprouveront aucun désappointement, car je les préviendrai avant mon départ.

— Je n’ai jamais assisté à pareille fête, monseigneur, et j’ignore absolument le cérémonial qui doit être observé en cette occurrence.

— Rassurez-vous, mon ami, il est des plus simples : le Veni Creator avant la messe, le renouvellement des vœux par la vieille religieuse après la messe, puis le Te Deum. Lorsque vous aurez terminé votre action de grâces, vous irez à la communauté, où les sœurs seront réunies, et vous leur adresserez la parole.

— Le programme serait simple en effet, monseigneur, si le discours en était supprimé, mais c’est justement le point qui m’embarrasse le plus.