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UNE INTRIGANTE

petit fait, affreusement défiguré par la « maligne envie », dirait Bossuet.

« Frontenac demanda, par son testament, que son cœur fût placé dans une boîte d’argent et déposé dans la chapelle que Messieurs de Montmort possédaient dans l’église de Saint-Nicolas-des-Champs, à Paris.[1] Déjà, Madame Henri-Louis Habert de Montmort, Henriette-Marie de Buade, troisième sœur de Frontenac, et Roger de Buade, abbé d’Aubazine, son oncle, y étaient inhumés. Frontenac croyait donc — et ce fut avec raison — rencontrer les désirs de sa femme en exprimant ce vœu suprême que le supérieur des Récollets à Québec, le Père Joseph Denis de la Ronde, se chargea d’exécuter. Il passa en France l’année même (1698) du décès du gou-

  1. Un de ses prédécesseurs, le Chevalier Augustin de Saffray, seigneur de Mézy, septième gouverneur de la Nouvelle-France, avait aussi ordonné que son cœur reposât en France.