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SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

bonbons qui furent agréés avec joie.

Le gamin descendit chez un nommé Bédard, près de l’église de Charlesbourg, et Duchouquet fit mine de continuer sa course dans la direction de Bourg-Royal.

— Je viendrai te prendre dans une heure, dit-il à Louis Renaud.

— Merci, monsieur ; je vous attendrai.

Le lecteur a sans doute deviné que Duchouquet n’avait nullement l’intention de se rendre au Bourg-Royal. C’était un prétexte qu’il s’était donné pour accompagner l’enfant, dans l’espoir d’en obtenir des renseignements utiles.

Au bout d’une dizaine d’arpents, il attacha son cheval à un arbre, alluma sa pipe et s’assit sur le gazon.

Une heure plus tard, Duchouquet reprenait l’enfant qui portait un vase rempli de framboises.

— Tiens ! tiens ! est-ce toi qui as cueilli ces jolis fruits ?