Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Eh bien ! la dame et Velard…

— Tu crois ?

— Il n’y a aucun doute. Elle, est parfaite : impossible de rien deviner ; mais le petit, quel serin !

Verugna, très heureux, dit tout haut :

— Ce bon Farjolle !

Celui-ci se retourna en souriant :

— Est-on tranquille, ici ! Ça vous change du boulevard. Pas de gêne entre nous, n’est-ce pas ? Si vous êtes fatigués, reposez-vous : j’ai des hamacs.

— J’accepte, moi, dit Brasier. Le hamac est ce qu’il y a de plus intéressant à la campagne. J’adore fumer une pipe en me balançant.

— Vous restez à dîner, c’est convenu. Je vais commander une carriole dans le pays pour vous ramener à Mantes au train de neuf heures.

Moussac, mis au courant de la découverte de Brasier, laissa voir aussi une grande satisfaction. Mais la joie de Verugna était immense.

— Ce sacré Farjolle !… Décidément, j’aime énormément ce garçon-là. Quel flegme ! Si nous le lui disions, que sa femme le trompe… Je suis sûr que ça lui serait égal.

— Ça lui ferait peut-être même plaisir, ajouta Moussac.

Brasier eut de la peine à arrêter Verugna, qui ne se contenait plus.

— Tu n’es qu’un s… ! Sa femme le trompe. Après ? Est-ce que ça te regarde ? Farjolle est un gaillard très intelligent, pour lequel j’ai de la sympathie.

— Moi aussi, fit Moussac.