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La visite de Verugna et de Moussac lui parut de bon augure.
— Je peux compter sur eux, dit-il, et je vais même aller, la semaine prochaine, à Paris, pour causer avec Verugna.
Ce départ de Farjolle ennuya le petit. « Jamais Emma ne voudra que nous restions seuls toute une journée. Je vais être obligé de partir aussi. » Il mit la conversation sur ce sujet.
— Mon cher, nous nous en irons par le même train. Il n’est peut-être pas convenable que je sois seul ici avec votre femme.
Farjolle se récria :
— C’est idiot ! Je pars après déjeuner et je reviendrai le soir. Je me fiche pas mal de ce que diront les voisins. Restez donc, vous tiendrez compagnie à Emma. N’est-ce pas, ma chérie ?
Emma fut de cet avis et déclara qu’elle se moquait également du qu’en-dira-t-on à la campagne, dans un pays où ils ne fréquentaient personne. Velard alors conçut une vague espérance.
— Nous irons vous attendre à la gare.
Farjolle dressa une liste de commissions. En arrivant à Paris, il passa chez lui, puis au cercle, et fit ensuite des courses. Il acheta un costume de bain pour Velard et de la parfumerie. À six heures, il se rendit à l’Informé où Verugna l’accueillit avec sa familiarité habituelle.
— Comment vas-tu, vieux paysan ? Dînes-tu à Paris ?
— Oui, je ne repartirai qu’après dîner.
— Parfait. Nous dînerons ensemble. As-tu emmené ta femme ?