mais qu’il lui manquait des capitaux, Letourneur se mit à sa disposition :
— Je me ferai un véritable plaisir de vous être utile, mon cher monsieur Farjolle…
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7b/Capus_%E2%80%93_Qui_perd_gagne_%28page_235_crop%29.jpg/250px-Capus_%E2%80%93_Qui_perd_gagne_%28page_235_crop%29.jpg)
Demander cinquante mille immédiatement à Letourneur, dans ces conditions-là, eût été une folie. « J’en aurai cent mille dans huit jours, si je veux. » Le banquier dînait chez lui la semaine prochaine : après dîner, ils recauseraient affaires, et ça s’arrangerait naturellement. « J’ai eu une idée admirable d’aller voir Letourneur. La bêtise que j’ai faite va me servir. J’ai de la chance. »
Quand il reçut la lettre du commandant, il éprouva un mouvement d’impatience.
— Ah ! il m’embête, à la fin, ce commandant. Il devient rasoir. Il attendra bien huit jours, je ne me ferai pas de bile pour ce vieil imbécile.
Il ne lui répondit pas, songeant : « Il m’écrira encore, puis il viendra au bureau. Tout ça nous mènera à la semaine prochaine et je me débarrasserai de cet ennui. »
Et très heureux, soulagé, confiant dans l’avenir, il fit part à sa femme des espérances qu’il fondait sur Letourneur.