Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/287

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— L’argent que tu dois au commandant…

— Tu as cet argent-là, comment ?

Elle dit, en parlant très vite :

— J’ai les cinquante mille francs que tu dois au commandant,
je les ai à la maison. Donne-moi l’adresse de ton avocat, je les lui porterai demain… Ah ! oui… c’est Letourneur, qui t’aime beaucoup… Tiens ! voici la carte que j’ai reçue de lui… J’y suis allée. C’était pour te rendre ce service… Il m’a dit qu’il avait beaucoup de sympathie pour toi et qu’il ne t’abandonnerait pas dans cette circonstance… Il me les a donnés tout de suite… Lis la carte qu’il m’a envoyée, je te l’ai apportée.

Farjolle saisit la carte de Letourneur sur laquelle il vit : « Letourneur prie madame Farjolle de passer chez lui demain de deux à quatre pour affaire importante. » Sa figure s’éclaira.

— Sapristi, voilà une chance !… Ah ! ce Letourneur… Tu me croiras si tu veux, ma chérie, j’avais un pressentiment qu’il me tirerait d’affaire… Par exemple, c’est une sacrée veine !

Elle fit tranquillement :

— Oui, c’est de la veine.