Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/301

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avec une nuance légère d’ironie dans le ton. Il est bien discret !

Et il ricana. Pour le coup, Emma haussa la voix :

— Il a fait ce qu’il a voulu…

Alors le petit jeta ces mots, avec une intention mauvaise :

— C’est peut-être Letourneur…

Emma s’avança vers lui, très rouge :

— Ça ne vous regarde pas… Allez-vous-en, moi je vais dîner. Adieu…

— Ah ! ah ! c’est Letourneur… C’est drôle, bien drôle…

— Allez-vous-en !

— Il est généreux, Letourneur.

Elle ne put se retenir dans sa colère, et brutalement répéta :

— Allez-vous-en !

Troublé, le petit essaya de s’excuser, mais Emma était exaspérée.

— Allez-vous-en, ou j’appelle la bonne… Je ne veux plus vous voir, vous comprenez…

— Emma, Emma, je vous adore ! pardonnez-moi.

Elle était près de lui. Il lui saisit la main et répéta :

— Je vous adore…

Il voulut même la prendre par la taille : elle se dégagea, d’une secousse violente ; Velard faillit trébucher.

Emma entra dans la salle à manger, l’abandonnant tout seul dans le salon.

Velard, étourdi, mit son chapeau sur sa tête et disparut, furieux :

— Je parierais que c’est ce bandit de Letourneur !…

Y avait-il un moyen de le savoir exactement ? À quoi