Page:Capus – Qui perd gagne.djvu/91

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traction, prononçait le nom de Ki-Ki, il payait une amende.

Un cas sur lequel il importait de ne pas commettre d’erreur était celui de Totote. À la dernière soirée de Moussac, Totote était avec Steck, le bookmaker ; mais depuis, elle l’avait souffleté en plein pesage et, à cette soirée-ci, ce n’était plus Steck, mais Criquet, le grand comique parisien. Criquet était jaloux comme un tigre.

Sur toutes ces histoires de ménage, il n’y avait qu’à consulter Brasier. Il ne se trompait jamais, lui. Il connaissait les dessous, les dates de liaison et les dates de rupture, l’ordre des successions, la chronologie des amants.

— Monsieur et Madame X… sont-ils mariés ou « collés » ?

Brasier répondait :

— Ils sont collés, seulement. Ils ont failli se marier en 1882. Mais au dernier moment, il a réfléchi qu’elle avait trop fait la fête et il s’est contenté de vivre avec elle maritalement. Ces gens-là ne se marieront pas avant l’année prochaine.

— Avec qui est Lionel maintenant ?

— Il est avec la femme de Sigismond, déclarait Brasier.

Lorsqu’il apprit que Farjolle emmenait sa femme chez Moussac, Brasier lui dit :

— On va la débiner ferme, Mme Farjolle, je vous préviens.

— Bah ! répondit Farjolle, tout le monde se débine à Paris. Ça n’a pas d’importance.

Brasier admira cette philosophie.