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grasses, je me sens libre comme une femme sans corset et je touche mes seins fermes et doux, mes joues bonnes, mes cheveux lourds…

Mais je rentre vers la table du poète qui m’héberge depuis trois jours. Il ne saura rien car ma pâleur et mes yeux troubles seront dans un visage calme et aussi parce que je lui réciterai cet élégie que j’ai commencée pour lui :

« O Virgile, ce son d’eglogue t’appartient. »

La nuit sent l’herbe que j’ai quittée…

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