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Adieu

Tu t’en vas et tu me quittes…
Adieu !… Pense à moi quelquefois !
— Je ne t’oublierai pas, petite !
Tu me quittes… tu t’en vas !

On s’écrira trois semaines
(Le cœur y est) bien gentiment,
Et puis tu berceras tes peines
Dans les bras d’un autre amant.

Tu sanglotes… Je suis triste…
Le train siffle… Ah ! mon Dieu ! mon Dieu !
Je ne veux pas que tu me quittes
Maintenant que c’est sérieux.

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