Aller au contenu

Page:Carco - L'Homme traqué, 1922.djvu/188

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— C’est tout à l’heure, expliqua Léontine… Je m’étais arrêtée…

— Devant la maison ?

— Oui, dut-elle avouer.

Lampieur se balança sur ses jambes et, fixant Léontine dans les yeux, il se tut et respira profondément.

— On ne peut pas rester comme ça, balbutia la malheureuse.

Elle s’approcha de Lampieur.

— Derrière lesquelles persiennes ? s’informa-t-il.

— Celles du premier étage…

— Les vaches ! conclut Lampieur.

Il sembla prendre une soudaine détermination et cessa de se balancer pour examiner attentivement, dans le regard de Léontine, les sentiments qui s’y lisaient. Celle-ci, détournant la tête, se déroba à l’examen dont elle était l’objet et s’accrochant à Lampieur :

— Je ne mens pas, débita-t-elle avec effort… Oh ! venez. Écoutez-moi. L’homme qui attend là-bas, dans la maison, doit avoir maintenant son idée. Il vous dénoncera…