ACTE II.
Scène I. — L’Atrium.
(Un canapé, qui n’est relevé que par un bout, dans l’appartement.)
Euph. Eh bien ! cher Carinus, es-tu fatigué ?
Car. Non, mon père, — puisque je dois vous appeler ainsi d’après vos ordres — le trajet de ce matin a été charmant. Que pourrait-il y avoir de plus enchanteur que les rives du Tibre, bordées de ces villas de marbre, rafraîchies par l’ombre des pins immobiles, et des cyprès qui inclinent légèrement leurs cimes ? Tout était si tranquille ; excepté les proues dorées qui glissaient rapidement sur la surface des eaux, brillant d’un doux éclat, comme des essaims de mouches luisantes en été.
Euph. Sois donc le bienvenu à cette riante demeure qui est la tienne.
Car. (jetant les yeux autour de lui.) Riante demeure ! Elle l’est en effet, et magnifique ! Mais pas encore mienne.