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mentée, nous a amené des colons qui n’auraient jamais dû franchir les limites du pays qu’ils habitaient.

Les compagnies de transport tentaient de faire croire qu’elles choisissaient les aspirants mais elles étaient de connivence certaine avec les chefs de bureaux que le gouvernement avait ouverts à cet effet. Le contrôle n’était pas sévère… s’il y en avait !… Jean Delande, qui voyait arriver de près les nouveaux venus, avait l’occasion facile de se rendre compte de la qualité des immigrants. En causant avec l’aumônier, il admettait que parfois il survenait des propositions vraiment avantageuses, mais le pourcentage était tout à fait hors de proportion.

Le Canada a dépensé des sommes folles pour peupler ses grandes prairies et nous ne croyons pas nous tromper en affirmant que plus de 50% de ces immigrants sont retournés dans les vieux pays, ou chôment à Montréal, à Toronto et ailleurs.