Page:Carette - Zirska, immigrante inconnue, 1947.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 36 —

— Quoi ! dit le jeune acteur, avec un accent anglais, vious me connaissez ?

— Bien quoi ! reprit Jean Delande, n’êtes-vous pas venu à Québec l’hiver dernier ?…

— Oh ! oui, répondit-il, mais moi, pas me souvenir…

— C’est juste, vous rencontrez bien des gens, mais j’ai eu l’occasion de vous serrer la main en compagnie de plusieurs journalistes et du City Editor du journal, au Château Frontenac, l’hiver dernier.

Woui, woui, je me souviens… plusieurs reporters. Je vous reconnais.

— Vous êtes de retour des vieux pays ? demanda Jean.

— Oui. Je suis à apprendre le français et la miousique. Le français ! quel beau langue ! Vious me comprenez ?

— Et comment ? dit le jeune reporter, je vous félicite, car l’hiver dernier, si je me souviens bien, vous parliez seulement l’anglais.

Et le jeune acteur continua ainsi en fran-