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CHAPITRE IV

ZIRSKA


Par le chemin couvert qui conduit à la grande salle d’immigration — chemin que l’on utilise pour le débarquement des immigrants qui doivent subir les examens requis et suivre les formalités ordinaires — les quelque deux mille et quelques centaines d’arrivants qui viennent tenter fortune au pays de l’or et de la vie facile, s’entassent et se suivent, jusqu’à un endroit qui leur sera assigné par les officiers du port. Tous ces gens ignorent où ils vont, où on les conduit. Un murmure confus accompagne cette cohue de gens venus de toutes les parties de la vieille Europe et dont les langues différentes s’entremêlent avec le bruit des pas, des cris et du bruissement des paquets, des paniers ou des valises que l’on traîne et que l’on porte jusqu’au lieu qu’on leur indiquera. La foule parvient à une