moindre d’étoffes de coton, c’est ce que l’on pourra constater en examinant les faits énoncés ci-dessus, relativement aux années récentes où la récolte fut abondante, comparativement à ce qui se passa quelques années auparavant. De 1830 à 1835, le prix du coton, aux États-Unis, fut d’environ 11 cents, prix que nous pouvons supposer qu’il obtiendrait, à peu de chose près, en Angleterre sans le fret et les frais de diverse nature. Dans le cours de ces années, la moyenne de nos exportations fut de 320.000.000 de livres, rapportant environ 35.000.000 de dollars ; et le prix moyen des étoffes de coton, par pièce de 24 yards, pesant 5 livres 12 onces, était de 7 schell. 10 pence (1 dollar 88 c.) ; celui du fer, de 6 liv. sterl. 10 schell. (31 doll. 20). Nos exportations auraient donc produit, rendues à Liverpool, 18.500.000 pièces de toile, soit environ 1.100.000 tonnes de fer. En 1845 et 1846, le prix moyen, dans notre pays, fut de six cents et demi, ce qui donne comme produit d’une quantité similaire 20.000.000 de dollars. Le prix de la toile ayant été de 6 schell. 6 pence 3/4 (1 dollar 57 1/2), et celui du fer de 10 liv. sterl. (48 dollars), le résultat obtenu fit ressortir que les planteurs pouvaient se procurer, pour à peu près la même quantité de coton, environ 12.500.000 pièces d’étoffe, ou environ 420.000 tonnes de fer, rendues également à Liverpool. Partageant la rémunération entre les deux denrées, elle s’établit comme il est indiqué ci-dessous :
Moyenne de 1830 | à 1835. | 1845-6. | Perte. | |
Toile | 9.250.000 | pièces | 6.250.000 | 3.000.000 |
Fer | 550.000 | tonnes | 210.000 | 340.000 |
Le travail nécessaire pour convertir le coton en toile avait diminué considérablement, et cependant la proportion retenue par les manufacturiers avait augmenté de beaucoup, ainsi qu’on va le voir.
Poids du coton employé. |
donné aux planteurs. |
Poids du coton manufacturiers. | Retenu par les |
1830 à 1835 | 320.000.000 | 110.000.000 | 210.000.000 |
1845 et 1846 | 320.000.000 | 76.000.000 | 244.000.000 |
Dans la première période, il retournait au planteur 34 % de son coton sous la forme de toile, mais dans la seconde, ce n’était plus que 24 %. Celui qui moud le blé au moulin donne au