CHAPITRE XXII.
CONTINUATION DU MÊME SUJET.
Deux systèmes sont en présence du monde, l’un, dont les objets, pour être atteints, demandent l’accroissement de concurrence pour la vente des matières premières de l’industrie, en y comprenant le travail ; et l’autre, qui vise à accroître la concurrence pour leur achat.
Le premier tend à maintenir et même à augmenter la nécessité d’outillage pour le transport, et à augmenter ainsi l’influence du trafic. Le second tend à favoriser la croissance du pouvoir d’association, et ainsi à diminuer la nécessité d’un tel outillage en même temps qu’il élargit le champ de commerce.
Le premier vise à élargir l’espace qui sépare le producteur et le consommateur, tandis que le second vise à le resserrer.
L’un voudrait augmenter l’écart entre les prix des matières premières et des utilités achevées, tandis que l’autre voudrait assurer leur rapprochement plus étroit.
L’un vise à ajouter à la valeur des utilités et ainsi à diminuer celle de l’homme, l’autre à diminuer la valeur des choses et à accroître celle des hommes qui ont besoin de se servir d’elles.
L’un vise à accroître la proportion de pouvoir intellectuel et physique donnée au trafic et au transport, l’autre vise à un accroissement de la proportion donnée à la production, et à une diminution de la proportion appliquée à effectuer les changements de lieu des choses produites.