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2. — La science physique atteste que l’ordre, l’harmonie et l’adaptation réciproque régissent tous les règnes qu’elle a encore explorés. Les économistes modernes ont pris des faits pour des lois. Les lois sont règles permanentes, uniformes et universelles dans leur action. La théorie de M. Malthus manque de tous ces caractères. La fonction procréatrice, en commun avec toutes les autres, est placée sous la loi de circonstances et de conditions. La loi de la vie humaine doit être en harmonie avec le dessein du Créateur. La guerre et la pestilence sont-elles nécessaires pour corriger les erreurs du Créateur, ou le Créateur a-t-il, à la tendance à procréer, adapté les moyens de corriger la faute de l’homme ? Il n’y a pas dans la nature d’exemple que les lois du sujet rompent l’harmonie du. plan de la création. Ce n’est pas l’ordre divin, mais le désordre de l’homme qui limite sa vie sur la terre dans la période d’utilité et de jouissance. 
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3. — Le pouvoir de progresser est en raison de la dissemblance des parties et de la perfection d’organisation. L’homme est donc l’être le plus susceptible d’évolutions, — passant de l’état de pure animalité à l’état de l’homme véritable, responsable vis-à-vis de sa famille, de ses semblables et de son Créateur. La responsabilité croit avec l’augmentation du pouvoir d’association et avec la division de la terre. 
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4. — L’accroissement de population modifié par le développement de ce sentiment de responsabilité qui vient avec la propriété de la terre. Faits que présentent à l’observation les pays du centre et du nord de l’Europe. — Ceux où les emplois vont se diversifiant de plus en plus, et où s’opère le rapprochement entre les prix des denrées premières et des utilités achevées. 
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5. — Phénomènes que présentent les pays exclusivement agricoles, — ceux qui prennent l’Angleterre pour guide. Imprévoyance et pauvreté. Conséquences de l’absence de diversité dans les modes d’emploi, et de la consolidation de la terre. Adaptation du pouvoir procréateur aux circonstances dans lesquelles une société se trouve placée. 
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6. — La consolidation de la terre et la maladie d’excès de population sont conséquences nécessaires de la politique qui vise à avilir le prix du travail et des denrées premières de la terre. Le système anglais tend à produire ces effets. Ses résultats tels qu’ils se manifestent dans la condition du peuple anglais. 
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7. — La vie du pionnier favorable à l’accroissement de population. Le système américain, ici comme ailleurs, est un système d’anomalies, — la localisation est la théorie, et la centralisation est la pratique. Effets manifestés dans la durée de la vie. 
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8. — La fonction reproductive n’est pas une quantité constante. Elle s’adapte aux différentes conditions de race. Preuve qu’il existe dans la nature harmonie entre le taux de procréation et les subsistances. Prédominance générale des fonctions de nutrition et sexuelles. Antagonisme des instincts animaux et des facultés supérieures. Opposition spéciale entre les fonctions nerveuses et sexuelles. Fécondité chez les êtres sans valeur d’une civilisation imparfaite. Infécondité chez les tribus de chasseurs. Activité des freins intellectuels à la procréation. Les pouvoirs cérébral et générateur chez l’homme mûrissent ensemble. Fécondité en raison inverse de l’organisation. Faits que fournit la physiologie. Pouvoir cérébral de la femme affaibli par la fonction utérine. Effets divers des diverses qualités mentales et morales. Rapport de la fécondité à la mortalité. Une loi de population s’adaptant d’elle-même assure l’harmonie entre l’augmentation de population et celle des subsistances. Changements futurs dans le rapport de procréation tendant à développer le plus haut bien-être de la race. 
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