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MADAME DE WARENS

(1699-1764)


Louise-Éléonore de La Tour du Fil naquit à Vevey, en 1699, et mourut aux Charmettes, en 1764. Mariée toute jeune à M. de Warens, elle ne tarda guère à abandonner son mari et alla implorer le roi de Piémont qui lui assura une pension de 1.500 livres. Après s’être convertie au catholicisme, elle eut, un instant, le dessein de se retirer dans un couvent. Mais la vie recluse ne put retenir « la bonne maman », trop éprise de liberté. Elle s’installa alors dans la petite maison à la porte de laquelle J.-J. Rousseau devait venir frapper, le jour des Rameaux de l’année 1728. Nous renvoyons aux Confessions les lecteurs curieux de se remémorer les rapports du « petit » et de Mme de Warens. Ils ne sauraient regretter l’occasion qui leur sera ainsi offerte de relire ces singuliers mémoires.

Nous nous bornerons à faire remarquer que, selon l’opinion de M. Albert Metzger[1], « les pensées ne sont probablement pas de Mme de Warens ; insérées à la suite des Mémoires, elles ont été, comme eux, mises en œuvre par Amédée Doppet. En les publiant, Doppet les avait corrigées et augmentées. »

— On enseigne tout aux enfants, excepté ce qu’ils doivent savoir.

  1. Les Pensées de Mme de Warens, A. Metzger, Lyon, s. d. (1888), in-2.