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MADAME GUIZOT

(1773-1827)


Mme Guizot, née Pauline de Meulan, naquit à Paris en 1773. Elle écrivit un premier essai littéraire intitulé Les Contradictions ou ce qui peut en arriver publié en l’an VII et suivi d’articles qui parurent pendant une dizaine d’années dans le journal le Publiciste et qui furent assez remarqués. Dans ses deux volumes de Conseils de morale et dans ses premiers feuilletons du Publiciste de floréal an X figurent des Pensées détachées dont Sainte-Beuve a cité les meilleures[1]

Mme Guizot publia encore : Les enfants, contes (1821) ; les Nouveaux Contes (1823) ; les Lettres de famille sur l’Éducation (1826), sa principale et meilleure œuvre, et Ma famille qui parut en 1828 après sa mort survenue le 1 er août 1827.

— Un mot spirituel n’a de mérite pour nous que lorsqu’il nous présente une idée que nous n’avions pas conçue et un mot de sensibilité lorsqu’il nous retrace un sentiment que nous avons éprouvé : c’est la différence d’une nouvelle connaissance à un ancien ami.

— La gloire est le superflu de l’honneur ; et comme toute autre espèce de superflu, celui-là s’acquiert souvent aux dépens du nécessaire.

  1. Sainte-Beuve. Portraits de femmes : Mme Guizot.