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MADAME SWETCHINE

(1782-1857)

[1]


Anne-Sophie Sogmonov naquit à Moscou, en 1782. À dix-sept ans, elle épousa le général Swetchine, qui avait vingt-cinq ans de plus qu’elle. Elle occupa longtemps un des premiers rangs dans la haute société de Saint-Pétersbourg, mais son mariage, peu heureux, la poussa vers le mysticisme religieux. Attirée à la foi catholique par les conversations de Joseph de Maistre, elle abandonna la religion orthodoxe russe et vint se fixer en France (1816). Elle y ouvrit un salon très particulier, où pendant quarante ans se réunirent les notabilités du parti catholique. L’Église avait autorisé la création d’une chapelle voisine du salon, où les de Maistre, les Montalembert et les Falloux pouvaient aisément communier.

Ce fut Falloux qui, à la mort de Mme Swetchine (1857), publia un choix de ses manuscrits : Mme Swetchine, sa vie et ses œuvres ; Lettres de Mme Swetchine (1862) ; Mme Swetchine, journal de sa conversion, méditations et prières (1863) ; Correspondance de Mme Swetchine avec le P. Lacordaire (1864).

— Il y a des gens qui ne parlent jamais d’eux-mêmes ; mais c’est pour y penser toujours.

  1. Mme Swetchine, sa vie et ses œuvres, par Falloux (1859), 2 vol. Le second volume est intitulé : Pensées, morceaux choisis et traités divers. Sur la vie de cet auteur, M. Fernand Laudet a publié un intéressant ouvrage.