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MADAME DE GIRARDIN

(1805-1855)


Delphine Gay naquit à Aix-la-Chapelle, en 1805. En 1822, elle publia une pièce de vers sur le Dévouement des sœurs de Sainte-Camille pendant l’épidémie de Barcelone, et obtint pour cette œuvre une récompense de l’Académie ; puis parurent : la Mort de Napoléon, la Mort du général Foy, l’Insurrection de la Grèce, et enfin les Essais poétiques, qui lui valurent, de la part de Charles X, une pension de 1500 francs sur sa cassette. En 1831, dans tout l’éclat de sa réputation et de sa beauté, elle épousa Émile de Girardin. Elle mourut en 1855.

Outre les remarques et pensées éditées après sa mort[1], elle a publié de nombreux romans : Le Lorgnon ; le Marquis de Fontanges ; la Canne de M. de Balzac. Elle aborda la comédie (Lady Tartufe, 1833 ; La joie fait peur, 1854 ; etc.) et même la tragédie (Judith, 1843 ; Cléopâtre, 1847). Enfin, de 1836 à 1839, elle écrivit, dans la Presse, des Courriers de Paris pleins d’esprit et de verve.

Ses Œuvres complètes ont paru en 1860, 6 vol. in-8°.

— Les hommes se croient bien forts, bien ingénieux, et ils n’ont pas une bonne idée qui ne leur vienne des femmes.

  1. L’esprit de Mme de Girardin. Préface par M. de Lamartine. Paris, collection Hetzel. E. Dentu, 1862.