coûte rien de rendre insupportable pour les autres un joug que l’on ne veut pas s’imposer à soi-même.
— Quand nous nous affligeons de nos fautes sans nous en corriger, c’est une marque que cette tristesse procède de l’orgueil et de l’amour-propre.
— Les gens de bien, par leurs bons exemples, corrigent souvent les défauts des autres sans les reprendre ; et ceux qui ne le sont pas, reprennent souvent les défauts des autres sans les corriger.
— On corrige plutôt les défauts des autres en les souffrant avec patience qu’en les reprenant avec orgueil.
— Nous avons une défiance timide de la providence de Dieu dans les affaires temporelles ; et, pour l’affaire du salut, nous avons une confiance téméraire en sa miséricorde.
— Nous ne pourrions souffrir que les autres prissent autant de soin de nous fuir que nous en prenons de nous fuir nous-mêmes en nous répandant au dehors.
— Les habitudes de la vieillesse ne sont pas de moindres obstacles pour le salut que les passions dans la jeunesse.
— La prière a pour fin l’accomplissement de la loi ; ainsi, qui s’acquitte de quelque devoir prescrit par la loi fait quelque chose de plus agréable à Dieu que de prier.
— Il est difficile de vaincre ses passions mais il est impossible de les satisfaire.
— Quand nous négligeons notre salut, ce n’est point la charité qui nous fait travailler à celui des autres.