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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/303

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Mad. de Sourdeil.

Qu’est-ce que c’est donc, Madame ?

La Présidente.

Nous avions fait hier, la Marquise de Grinville & moi, la partie d’aller aux petits spectacles de la Foire, & le Chevalier s’étoit chargé de nous y louer une loge ; nous arrivons, nous la demandons, on nous dit qu’on ne sait pas ce que c’est ; nous ne savions que devenir, lorsque le Coureur du Chevalier arrive avec une lettre de lui, où il me dit qu’il n’avoit jamais pu avoir de loge, & qu’il s’empresse de me le mander.

Le Président.

Vous avez dû être contente de cet empressement-là.

Mad. de Sourdeil.

Il n’a pas osé se montrer, sans doute ?

La Présidente.

Lui, Madame, Oh ! vous ne le connoissez pas ; d’ailleurs, il est inutile de le gronder, il ne fait qu’en rire.

Mad. de Sourdeil.

Je n’aimerai pas trop cette gaieté-là.