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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 2.djvu/58

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Mad. de Saint-Arli.

Cela ne sauroit pourtant former une union bien délicieuse !

M. de Vaubois.

Il n’y croit pas : tout ce qu’il entrevoit, sans oser l’espérer, c’est le rapprochement que les enfans font naître entre le père & la mère. Il croit être sûr de se bien conduire, de ne jamais donner d’exemple dangereux à sa femme, & il voudroit qu’elle fût capable de n’en point chercher ailleurs.

Mad. de Saint-Arli.

Il faudroit qu’il fût possible que cette femme pensât comme on pense dans votre famille.

M. de Vaubois.

Il faudroit pour cela qu’elle ne sortît jamais, & on ne peut pas l’exiger.

Mad. de Saint-Arli.

Il faut bien s’en garder.

M. de Vaubois.

De tout cela, je vois qu’on en revient à une ancienne question. Comment répondre de ce que peut devenir une fille, quand elle sera femme ?