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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome I.djvu/192

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LES FEMMES.

— Les mortels ont souvent fait le bonheur des déesses.

— Et je n’ai pu m’empêcher de l’admirer ; je l’aime plus que jamais ; je l’aimerai, je l’adorerai toute ma vie.

— Avez-vous trouvé quelque chose de nouveau en elle que vous n’eussiez pas prévu ?

— Dites plutôt que j’avais redouté.

— Quoi donc ?

— Sa vertu.

— Bon ! vous n’êtes pas plus avancé que cela ?

— Je suis assuré qu’elle m’aime ; elle me l’a dit, elle m’a même avoué que, dès le premier instant qu’elle m’avait vu, elle m’avait aimé.

— Eh bien ! qu’est-ce que tout cela signifie ? Je vous avoue que je n’y comprends rien.

— C’est qu’on n’est pas accoutumé à trouver une ame comme la sienne !