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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome I.djvu/196

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LES FEMMES.

dra également vis-à-vis du sien. D’ailleurs il ne doit plus être un mystère vis-à-vis de ceux qui vous environnent, et l’on ne croit sûrement pas à une conduite si rare.

— Je le lui ai dit bien des fois ; elle me répond : Quand on n’est pas coupable, on est au-dessus des soupçons. Les âmes vulgaires doivent penser comme elles sentent, et ne trouvant qu’un bonheur qui s’émousse facilement par la jouissance, elles sont obligées d’en changer souvent, et rien ne peut ni ne doit les fixer ; mais, nous, qui pourra jamais désunir nos cœurs ?

— Je crains qu’un seul instant ne détruise cet édifice.

— De sa part ?

— Non, les femmes ont le courage qu’il leur plaît d’avoir, et en cela elles nous sont bien supérieures.

— Et vous croyez que je pourrais cesser de l’aimer ?