mais vous ne croyez pas assez aux sentimens épurés. Adieu, j’espère bientôt vous revoir, et vous me trouverez toujours le même.
— Nous verrons. »
Au bout d’un mois Saint-Alvire fit dire à Dinval qu’il était malade, et qu’il lui ferait plaisir de le venir voir. Dinval y courut ; il le trouva sur une chaise longue, et extrêmement changé. « Mon ami, lui dit-il, que vous est-il donc arrivé ?
— Hélas ! d’avoir passé de l’état le plus heureux à celui du désespoir.
— Auriez-vous cessé de vous contenir, et hasardé quelque entreprise qui eût offensé madame de Ricion, au point de vous bannir de sa présence ?
— Non, mon cher Dinval ; je goûtais auprès d’elle le sort le plus délicieux ! Accoutumé aux privations qu’elle exigeait, uniquement tous deux occu-