me coûterait bien peu. Savez-vous que j’ai entendu quelquefois des filles raisonner sentiment, et que j’ai été tout prêt de m’y attacher.
— Et qui vous en a garanti ?
— Les hommes que j’ai su qu’elles avaient ruinés.
— Et aimeriez-vous des femmes qui se seraient laissé ruiner par des hommes ?
— Non sûrement ; je les plaindrais de leur aveuglement ; mais je n’estimerais pas leur faiblesse, et je ne sais pas même si je ne les mépriserais pas de s’être ainsi laissé subjuguer par des fripons.
— Je pense comme vous ; je trouve même les hommes avilis lorsqu’ils se laissent ruiner par des filles, qui n’ont pas de tort, puisqu’elles font leur métier et qu’on doit s’y attendre.
— Voilà de quoi je ne m’étais pas occupé jusqu’à présent, et je suis actuel-