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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/106

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LES FEMMES

beaucoup ; mais le jour qu’on m’avait promis de me l’amener, il partit le matin pour les pays étrangers, où il a été tué, je crois ; je ne me rappelle pas trop ce qu’on m’en a dit.

— Si je pouvais le remplacer dans votre imagination, je me trouverais fort heureux.

— Je suis persuadée que vous avez le même son de voix.

— Mais, ma sœur, vous ne l’avez jamais entendu parler.

— Cela ne fait rien. »

Elle me regardait toujours ; j’étais enchanté, et je faisais déjà mille projets délicieux, lorsqu’elle s’écria : Voilà le comte qui s’en va ; il sort sûrement de la Comédie ; il sera piqué de ne nous y avoir pas trouvées, et nous ne le verrons sûrement pas ce soir. Vous ne dites rien, ma sœur.

— Que voulez-vous que je vous dise ?