Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
8
LES FEMMES

du vôtre, qu’il ne faut pas que vous le quittiez, pour prendre le sien ; on vous passera cette fantaisie ; mais un attachement, même le plus court, serait un ridicule. — Je vous proteste, Madame, qu’il n’est rien de tout ce que vous pensez, et que… — Nier est d’un très-honnête homme ; mais on ne vous croira pas, parce qu’on la connaît. Ce n’est pas que je ne l’aime fort, parce qu’elle est charmante et la meilleure femme du monde ; il n’y a pas de sa faute, elle est comme cela ; mais, quand on a des amis qui l’ignorent, il faut bien les en avertir. — Je vous jure que je n’ai jamais formé le moindre projet. — J’entends bien ; mais rompez avec elle, cela ne pourra que vous faire honneur dans le monde : quand on a une aussi bonne réputation que celle que vous avez, il ne faut pas la laisser ébrécher. — Il est bien singulier ; il n’a jamais été question… —