Madame, vous faire tous mes remercîmens.
— De quoi donc ?
— Vous m’avez tiré d’un pas très-délicat, je le sens ; j’aurais été très-embarrassé vis-à-vis de madame de Sainte-Aure, surtout ne voulant pas me marier.
— Vous aimez donc votre liberté ?
— C’est-à-dire raisonnablement, j’aime à suivre ce que me dicte mon cœur, je recherche même les chaînes que peut donner la beauté ; mais je les crois moins agréables lorsqu’on y joint celles des lois ; elles deviennent, dès qu’on s’y engage, trop pesantes ; elles épouvantent les plaisirs, et souvent les font disparaître pour jamais.
— C’est selon la façon de penser.
— Je trouve qu’on dépend de l’honnêteté de son ame, et que lorsqu’on a formé un engagement tel que le mariage, le moindre écart peut devenir dangereux.