Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
142
LES FEMMES

— Je voudrais bien savoir ce que vous pensez de la mienne.

— Je vais vous le dire si vous le voulez.

— Je vous en prie !

— Eh bien ! je pense que vous avez déjà été, bien des fois, la dupe de vos beaux sentimens.

— Vous plaisantez ?

— Non ; j’ai vu que madame de Zebelle ne vous convenait pas, ensuite que vous croyiez convenir à madame de Sainte-Aure, et que sans moi vous vous jetiez dans un dédale affreux dont vous n’auriez jamais pu vous retirer. Le charme du romanesque vous entraînait.

— On ne le trouve pas souvent.

— Est-ce une excuse ou une épigramme ?

— C’est ce que vous ne désapprouverez pas.