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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/152

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LES FEMMES

nous feindrions plus long-temps inutilement. Je ne pus le nier absolument, et elle me dit : Croyez que l’amitié ne séparera jamais nos cœurs si nous voulons être vrais, et il serait indigne de vous et de moi de dissimuler et de penser à vouloir nous tromper. Convenez de bonne foi que madame de Cressor vous plaît infiniment.

— Je ne le nierai pas, si son frère le chevalier vous a touchée autant que j’ai pu l’imaginer.

— Madame de Cressor est une femme précisément dans votre goût et dans vos principes.

— Le chevalier est vif, léger et de la plus grande gaieté.

— Voilà comme je l’avais toujours jugé, et je suis fort aise que vous m’approuviez.

— Vous voyez que je suis bien loin d’en être jaloux.

— Et voilà ce que produit la véri-