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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/207

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CHAPITRE XXVIII.

heureux, même sans avoir aucun tort, et devez savoir que le courage est nécessaire pour supporter les contrariétés de la vie, et qu’avec lui elles se changent en plaisirs.

— Voilà de quoi je suis effrayé.

— Effrayé ?

— Oui, de la faiblesse du cœur humain.

— Croyez qu’il est tel qu’il doit être, et que s’il était autrement, on supporterait difficilement le fardeau de la vie ; ainsi il faut se prêter à tout ce qui peut l’alléger.

— Votre philosophie veut toujours mener vers le bonheur ?

— Ainsi que mon amitié.

— Elle est des plus consolantes.

— L’amour a les mêmes moyens, mais faites des choix plus légers, et les pertes seront plus légères. Adieu, jusqu’au revoir. »