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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/225

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CHAPITRE XXX.

— Comment ! et si je ne pouvais résister à ses empressemens ?

— Eh bien…

— Quoi ! vous consentiriez…

— J’étais bien déterminée à attendre la fin de votre passion pour madame de Drinemant.

— Je l’ignorais, au moins.

— Ceci aura un terme fort court, je puis vous en répondre. Elle n’a pas le cœur délicat ; qu’il paraisse un homme à la mode, et votre rôle sera bientôt terminé.

— Ne pourrais-je pas trouver quelque brillant étourdi qui pût la tenter ?

— Rien dans ce moment ne pourra l’affecter plus que vous ; c’est moins son cœur que sa tête qui la conduit.

— Et si c’était un moyen que vous eussiez imaginé de reculer le terme de mon bonheur ?

— Vous verrez que je ne veux, au contraire, que mieux l’assurer.