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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/237

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CHAPITRE XXX.

prit que madame de Gersigny avait dit à sa mère un bien infini de moi, qu’elle en avait été très-satisfaite, et qu’elle lui avait avoué qu’elle serait bien aise que l’attachement qu’elle avait soupçonné que j’avais pour sa belle-sœur n’eût pas lieu, et qu’en conséquence il fallait ne la pas voir de longtemps, et continuer vis-à-vis de madame de Gersigny le rôle que j’avais commencé si bien.

— Si bien ?

— Ce sont ses termes.

— Ce si bien-là tient un peu du ton de la jalousie.

— Je vous avoue que je ne m’en doutais pas.

— Vous continuâtes donc sur le même ton avec madame de Gersigny ?

— Je ne pouvais pas en changer.

— Je suis curieux de savoir quel était son projet, de parler raison avec vous : où cela a-t-il pu vous mener ?