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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/240

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LES FEMMES

— Eh bien, faites-moi avertir ces jours-là.

— Voilà une jolie proposition !

— Allons, j’ai tort ; c’est à moi de profiter du moment de la bergère ou de la nymphe.

— Croyez-vous que je ne serai que cela ? Je puis m’élever jusqu’à la Déesse.

— Alors, moi, faible mortel, je tombe à vos genoux. (Et j’y tombai, et je les embrassai.)

— Marquis, finissez donc.

— Non, Madame, soyez Vénus et je serai Mars ; Diane, je suis Endimion ; Junon, je suis Ixion ; je ne vous quitte pas, je me sens déjà embrasé par la foudre de Jupiter ; cachez-moi dans votre sein. En se défendant elle tomba sur un sopha et je lui baisai le menton.

— Marquis, finissez donc, je vais sonner, laissez-moi, je veux vous parler. Elle sonna, et je me relevai. Une de ses femmes arriva : Donnez-moi mon