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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/242

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LES FEMMES

air de vainqueur et je n’ai pas voulu le souffrir.

— Oh ! oui, de vainqueur ! Je pensais bien à cela !

— En vérité cela est fort honnête !

— Parce que je vous admire, que je vous rends hommage, voilà toutes les sonnettes en mouvement.

— Eh ! mais, sans doute.

— Moi, j’étais troublé, enivré, transporté……

— Transporté ?

— Sûrement, et vous me trouvez malhonnête. Est-ce ma faute à moi ; c’est à vous que vous devez vous en prendre.

— Mais savez-vous, dit Dinval, que vous étiez fort près de faire une véritable infidélité à madame de Verancour ?

— Je ne le croyais pas, parce qu’il n’y avait pas d’amour dans tout cela ; et en effet, j’ai pensé depuis à vos messieurs