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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/90

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LES FEMMES

voyais madame de Yerfon qui me paraissait fort intriguée. Lorsque j’eus fini, je partis tout de suite et j’allai souper ailleurs.

— Elle dut être furieuse, si elle s’était réellement flattée de vous avoir plu.

— Deux jours après, je la cherchai dans plusieurs maisons, et je la trouvai à la fin dans celle où je n’avais pas voulu souper. J’allai à elle d’un air assez dégagé. Qu’êtes-vous donc devenu, me dit-elle, tous ces jours-ci ?

— Ma foi, Madame, j’ai fait tout le contraire de ce que je voulais.

— Comment donc cela ?

— J’ai manqué deux fois d’entendre chanter cette nouvelle cantatrice italienne, et elle est repartie ce matin.

— C’était le soir qu’elle chantait ?

— Oui vraiment.

— Et qu’avez-vous fait l’après-dîner ?