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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/132

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LES FEMMES.

Paris pour voir mourir son oncle, qui lui a laissé tout son bien.

— Cela est impossible, son secrétaire avait rapporté son certificat de mort.

— Parce que le détachement dont il était avait été haché en pièces, et qu’un palefrenier qui le suivait, l’avait vu tomber de son cheval frappé de plusieurs coups de sabre par les Turcs ; mais il n’avait été que grièvement blessé, et malade très-long-temps, ensuite vendu comme esclave à un corsaire qui n’entendait pas le français, qui lui avait fait faire un grand voyage ; mais de retour à Constantinople, ayant trouvé quelqu’un qui avait payé sa rançon, il était revenu à Paris. On ne doute pas qu’à présent il n’épouse madame de Léonval.

— Elle l’a pleuré plus de six mois, reprit madame de Nompart, et sans sa mère elle le pleurerait peut-être encore en Périgord, où elle s’était retirée ;