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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/62

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LES FEMMES.

— Et gardez-vous d’en trop serrer les nœuds.

— Ce n’est pas là mon avis.

— Ne faites pas un tyran d’un amant heureux. Je vous embrasse de tout mon cœur.

— Mon cœur !

— Attendez, mettez encore : Tout ceci n’est qu’une plaisanterie : craignez tout du marquis, et surtout ne lui montrez pas cette lettre.

— Je m’en tiens à ce que j’ai écrit, et n’en veux pas davantage.

— En vérité, tout ceci est bien fou !

— Pas absolument. J’y trouve même de la philosophie.

— Athénienne ; et vous vous croyez Alcibiade, n’est-ce pas ?

— Je voudrais bien pouvoir lui ressembler.

— Pour faire de moi une Aspasie ?

— Mais écoutez donc…

— Cela est tout-à-fait honnête !